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La Réincarnation d'Helvetia
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La Réincarnation d'Helvetia

Histoire et mémoire des émigrés suisses à Baradero/Argentine (1856-1956)

ISBN livre papier
9782940715107
Langue de publication
Français
Année de publication
2004
Domaine
Histoire
Discipline(s)
Histoire contemporaine
Nombre de pages
193
Type de publication
Livre papier
Collection
Aux sources du temps présent
Volume
12
Quantité livre papier

22,00 €
TTC

Entre 1850 et 1930, plus de 40000 Suisses émigrent en Argentine. Un millier d’entre eux s’installent à Baradero, dans la province de Buenos Aires. Cette colonie agricole, fondée en 1856 par quatre familles fribourgeoises du district de la Veveyse, rassemble vers 1860 des colons d’origine valaisanne, vaudoise, neuchâteloise, bernoise, bâloise, lucernoise et zurichoise. Qu’advient-il des «Fils – et des Filles – de Tell» à 15000 kilomètres du sol natal? Malgré la distance, les émigrés manifestent un amour peu commun pour la «Mère-Patrie»; sous l’égide de la Société Suisse de Baradero, fondée en 1892, ils lui vouent un véritable culte. Les manifestations les plus marquantes de cet helvétisme exotique sont le 600e anniversaire de la Confédération (1891), l’inauguration de la Maison Suisse (1899) et la Fête du Grütli (1907). Dès la première moitié du XXe siècle, cependant, l’exaltation de la terre d’accueil prend le pas sur celle de la terre d’origine. Soucieuses de cohésion nationale, les autorités de Buenos Aires encouragent ce processus d’intégration. Ainsi, lors du cinquantenaire (1906) et du centenaire de la colonie (1956), les officiels et la presse présentent les émigrés suisses comme les «fondateurs de la nation». Baradero devient «le Berceau de l’Agriculture Nationale». Le cas particulier de Baradero illustre un phénomène dont l'ampleur reste très largement sous-estimée: l'émigration massive des Suisses au XIXe siècle. Surtout, cette colonie apparaît comme un passionnant laboratoire des identités nationales. Enrôlés tour à tour sous les bannières de l'Helvétie et de l'Argentine, les Suisses de Baradero éprouvent les contradictions de l'émigration, entre patriotisme nostalgique et nécessaire intégration.